La dette publique française, clairement de droite

Publié le 7 novembre 2025

Alternatives économiques s’interroge sur d’où vient la dette publique ? et montre que ce sont les gouvernements de droite qui l’ont le plus creusée ? Voici ce qu’écrit Christian Chavagneux à ce sujet :

« Pour les années récentes, « à partir de 2017, la France devient un cas spécifique avec une baisse de la fiscalité qui place le pays sur une trajectoire divergente par rapport aux autres pays de la zone euro, qui voient leur situation d’endettement public s’améliorer », explique Raul Sampognaro (OFCE).

La Cour des comptes a alerté dans de nombreux rapports sur les pertes de recettes fiscales structurelles dues à la politique économique engagée depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron : l’équivalent de 2 points de PIB perdus entre 2017 et 2024.

Qu’aurait été le niveau de la dette française à la fin de l’an dernier si le budget n’avait pas été privé de ces 2 points de PIB de recettes depuis 2017 ? Un modèle de l’économie hexagonale comparable à celui utilisé par Bercy indique que, sans ces baisses, la dette publique aurait été inférieure de 11 points fin 2024, soit de l’ordre de 100 % du PIB. Un autre monde.

Diminuer les prélèvements obligatoires en croyant que cela permettra une diminution de la dette publique, c’est vouloir éteindre le feu après avoir percé le tuyau.

Tous ces travaux soulignent combien les pertes de recettes fiscales liées à la baisse continue des impôts depuis une trentaine d’années ont pesé sur les déficits et sur la dette. La moindre imposition est censée dynamiser l’économie, accroître la croissance et donc les recettes budgétaires. Mais la pratique ne se conforme pas à ce présupposé libéral.

Il n’y a pas de repas gratuit en économie : diminuer les prélèvements obligatoires et croire que cela permettra une diminution de la dette publique, c’est vouloir éteindre le feu après avoir percé le tuyau.

C’est peut-être la raison pour laquelle la dette publique est clairement… de droite. Selon le directeur de l’OFCE, Xavier Ragot, « les gouvernements de droite ont davantage contribué à l’augmentation de la dette publique. En moyenne, celle-ci a progressé de 2,2 points de PIB par an durant les vingt-quatre années où la droite était au pouvoir, contre 1,6 point par an sous les gouvernements de gauche, qui ont dirigé environ dix-neuf ans »

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